Je constate au fil des ans que ragoti ragota, ça va bon

train, partout tout le temps et que non, ce n'est pas une activité
exclusivement féminine.

Le ragoteur ou la ragoteuse est souvent un jaloux dans l'âme

qui pour occuper son temps, soyons clair, essaie de disserter sur la vie de ses
voisins, collègue, membre de la famille...

Je n'aurai jamais cru qu'être l'objet de ragots serait drôle !

Mais je ris là, je ris !

Ca fait un mometnque je cherche un paravent pour mettre dans le salon, devant le lit.

Faut croire que je demande la lune, pas moyen d'en trouver un. J'en ai vu deux d'un mètre de long maximum. Même au temple de la décoration, j'ai nommé Alinéa, zéro... Enfin, si on peut appeler paravent la chose immonde en je-ne-sais-quoi tressée que j'ai vu !

C'est un détail mais ça m'énerve ! Gardons espoir !

J'ai assisté à un mariage ce week-end où on s'est comme qui dirait fait chier comme des rats morts.

Le pire ça a été de voir ce que ça donne un mariage tardif et où la mariée est faché avec sa famille. C'est triste je trouve et ça fait écho à mon futur mariage, si toutefois je me marie.

Je ne suis pas sûre de le vouloir, le mariage ça a perdu de sa magie, c'est juste que c'est plus facile administrativement.

Et puis je ne suis pas baptisée, je ne me marirerai qu'à la mairie. Pourquoi pas ? Ceux que j'ai vu se marier à l'église, c'était juste pour faire beau.

Gros coup de blues hier au soir mais qui ne date pas d'hier.

Ce sont les confrontations avec les délires et la vie des autres qui me font prendre douloureusement conscience de ces choses.

La mère de Rémy me considère comme faisant partie de sa famille. C'est super gentil, elle ne me connaît que depuis 7 mois, elle m'aurait accueilli chez elle s'il avait fallu.

Pourquoi ça me met la déprime ? Parce que dans ma propre famille je ne me suis jamais sentie acceptée en l'espace de 25 ans. Le décalage est proprement hallucinant. Ca me remue les entrailles en fait.

Je vais avoir 25 ans dans quelques jours. Je ne fête pas mon anniversaire à cause de l'humiliation que mon connard de père m'a infligée pour mes 20 ans. On me répète que 25 ans c'est important mais je n'y crois guère. C'est surtout le fait d'avoir 25 ans et de ne jamais avoir profité de la vie qui me pèse. Ce sont des choses que jamais je ne rattraperais, un passé que je ne puis inventer.

Je ne suis sortie que très tard, fliquée encore et encore par le connard en chef, je n'ai pas pu partir en vacances avec des amis, ni faire de trucs délirants à l'image de ce qu'on m'a raconté. Aucune surprise, aucun souvenir de fous rires mémorables, d'imprévus.

On m'a volé une grande partie de ma jeunesse d'une part. Ensuite j'ai lutté pour mon indépendance au prix de violences verbales, psychologiques et physiques. Ma vie d'étudiante fut plate et insipide. Aucune soirée étudiante en 5 ans !

Autre exemple : je n'ai jamais mis les pieds à un concert, j'aurai pu mais plusieurs me sont passés sous le nez.

Tout ça pour dire qu'il y a tellement de choses que j'aurai voulu faire. J'ai conscience d'avoir encore le temps de profiter de ma jeunesse seulement toute une période de ma vie est perdue à jamais. La fin de l'adolescence, la vie étudiante, l'après-études et même les expériences amoureuses.

Je vais inventer la machine à remonter le temps !